En 2019, j’ai pris la décision de me séparer d’un de mes chevaux trois ans après l’avoir récupéré.
J’ai mis presque 1 an a me décider a m’en séparer car dans ma tête milles questions et milles sujets défilaient..
Dans ma tête, à ce moment là je me disais que lorsqu’on prend un animal, c’est pour la vie , du moins la durée de la sienne, car il faut se rendre à l’évidence, leur vie est en général plus courte que la nôtre. Cette croyance m’a retenu longtemps quand à le vendre. Je me sentais indigne d’être propriétaire, je me disais que c’était mal.. j’avais peur d’être jugée.
Seulement à un moment j’ai arrêté de nier l’évidence,
Sur le plan des besoins primaires, sa vie était comblée : nourriture, eau, copain, espace, soins réguliers, amour, câlin…
Mais étant un pur sang réformé de courses, un élément lui manquait : le travail.. en 2018 j’étais enceinte et j’ai accouché en mars , autant dire que cela faisait une belle année qu’il se la coulait douce et qu’il ne travaillait plus..
J’avais perdu l’envie de monter depuis longtemps, trop pleine de peurs en tous genres qui me paralysaient..
Alors ce cheval au grand cœur n’était pas pleinement heureux..
Et c’est là que le choix de raison s’est imposé, a quoi ça rime, pour une question d’ego, de garder un cheval 10 ans de plus et de ne pas le rendre pleinement heureux ?
Le choix s’est imposé, la décision s’est prise et je ne la regrette pas une minute,
Car je me suis permise de libérer un poids sur mon cœur, sur mon mental aussi et de consacrer plus de temps a mon autre cheval qui était elle aussi un peu délaissée,
Et je lui ai permis à lui de trouver une humaine dévouée à lui uniquement, qui comble tous ses besoins et qu’il rend heureuse.
Alors parfois, oui le choix s’impose.
Quand le constat est le suivant : nous ne sommes pas heureux ensemble,
alors la réponse pourrait être : et si nous nous permettons d’être heureux séparés ?
A la manière d’un couple qui ne se rend plus heureux, parfois la séparation est la bonne solution, permettre a l’autre de retrouver le bonheur ailleurs qu’entre nos bras, puisqu’ici le bonheur ne s’y trouve pas.
Bien sûr que vous pourrez ressentir de la culpabilité, un sentiment d’echec, d’inachevé, mais parfois, dans la vie de nos animaux nous ne sommes là que pour un temps, un temps de transition comme ça l’a été pour Shining et moi durant 3 ans..
Ça demande du courage de prendre la décision, mais elle mène souvent à une suite et fin plus épanouie pour tous
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